Nous avons eu ce matin en réunion de Groupe Renaissance un échange approfondi, sérieux et argumenté avec le Premier ministre Gabriel Attal sur la question de la réforme de l’assurance chômage.
J’ai remercié le premier ministre tant pour la clarté de son propos :
- La réforme est tournée vers le plein emploi, c’est-à-dire pour permettre à chacun de construire sa vie par son travail et, ce faisant, participer à renforcer notre modèle social.
- Les partenaires sociaux seront respectés, leur demande de prolonger leurs échanges début avril est acceptée.
- La réforme n’est pas destinée à équilibrer les comptes sociaux, mais leur équilibre ne pourra pas non plus passer par une augmentation de la fiscalité pesant sur les ménages.
Vivre mieux grâce à son travail est une priorité !
Pour ma part, j’ai alerté le Premier ministre sur le risque qu’il y aurait à toucher au montant de l’indemnisation chômage et à sa durée dans un moment où la croissance économique marque le pas. La contracyclicité actée dans la réforme précédente doit être respectée, c’est-à-dire la capacité du système à durcir les conditions d’accès à l’assurance chômage quand une croissance économique dynamique augmente le nombre d’emplois disponibles et, au contraire, à les assouplir quand le nombre d’emplois disponibles devient une denrée plus rare.
Pour atteindre l’objectif de plein emploi, il me semble plus utile de :
- Modifier les règles d’éligibilité à l’assurance chômage afin d’inciter les salariés en emploi de le rester.
- Poursuivre la réforme de « Pôle emploi »/ « France travail » afin d’améliorer nettement le service rendu tant aux demandeurs d’emplois qu’aux entreprises qui en proposent.
- Inciter les entreprises à fidéliser les salariés à travers les rémunérations et les conditions de travail.
- Agir sur les freins périphériques que sont la mobilité ou les formations disponibles par exemple.
