Dans un courrier adressé à la Présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, j'ai manifesté avec 94 collègues ma ferme opposition à l’adoption de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur alors même que nos agriculteurs alertent sur la crise profonde qu’ils traversent.
Tandis que les agriculteurs français, espagnols, allemands, polonais ou roumains réclament un assouplissement des normes qui les étranglent au quotidien, cet accord ne remplit aucune des conditions économiques, sociales ou environnementales pour redonner confiance à nos agriculteurs et à l’ensemble des filières qui nous nourrissent avec passion.
En l’état actuel de l’accord, le Mercosur agirait en rouleau compresseur de nos agricultures européennes et conduiraient à une concurrence déloyale des géants agricoles que sont notamment l’Argentine et le Brésil.
La France avait tracé des lignes rouges à ne pas franchir pour aboutir à un accord respectueux de l’agriculture française et européenne. C'est en ce sens que j'avais voté le 13 juin 2023 une proposition de résolution impliquant que la ratification de l’accord soit soumise à son adoption par l’Assemblée nationale et le Sénat. Cette proposition avait été adoptée à l’unanimité.
Alors que la Commission européenne continue d’avancer vers la signature d’un accord en l’état avec le Mercosur, nous tirons la sonnette d'alarme pour que Bruxelles prenne conscience des dangers et des conséquences démocratiques, sociales, écologiques et de souveraineté et de sécurité alimentaire d’une telle décision.
Conscient que nos agriculteurs patissent déjà trop de la normativité à outrance et des pressions du commerce international, je suis totalement engagé à leurs côtés pour protéger et améliorer leurs conditions de vie et de travail !