Le député Cormier-Bouligeon a fait le choix difficile de ne pas voter en faveur de la loi d’accélération du développement des énergies renouvelables. C’est un changement de vote par rapport à la première lecture.
Ce choix n’a pas été influencé par la décision surprenante des députés écologistes de ne pas voter pour ce texte. Comme ils l’avaient déjà fait de façon tout aussi surprenante sur la loi contre l’engrillagement de la Sologne et des forêts françaises. Ce choix personnel a été difficile car au fond je suis naturellement favorable, sous condition, aux énergies renouvelables.
Deux points ont motivé ma décision.
1. Mon inquiétude sur l’évolution du mix énergétique français. La seule source de production d’électricité à la fois décarbonée, abondante et régulière reste le nucléaire. Le président de la République a décidé la relance de la filière avec 6 nouveaux réacteurs. Cette décision va dans la bonne direction mais reste insuffisante. Nous le voyons en ce moment avec la tension sur l’approvisionnement et sur les prix.
2. Le manque de garde-fou à la disposition des élus locaux pour s’opposer aux éoliennes dans les territoires qui refusent une implantation. Je regrette que le compromis trouvé au Sénat sur ce point ait été abandonné à l’Assemblée nationale. Or, à Blancafort, à Santranges, dans la Nièvre et dans beaucoup d’autres endroits, je mesure la pression mise sur les élus locaux pour accepter des projets dont les habitants ne veulent pas. Cette pression est tout simplement anti-démocratique. Par ailleurs j’estime que les deux réacteurs nucléaires de Belleville sur Loire (et peut-être quatre dans l’avenir) et les dizaines et dizaines d’éoliennes dans l’ouest de notre département contribuent suffisamment à la production d’électricité et qu’il est donc inutile de modifier les paysages du Cher nord en y érigeant des éoliennes. La centrale de Belleville produit à titre d’information l’équivalent de la consommation d’électricité de la région Centre Val de Loire tout entière.
Voilà ce que le député Cormier-Bouligeon souhaitais porter à votre connaissance dans un souci de transparence