Toujours fidèle aux cérémonies patriotiques dans le Cher. Le devoir de mémoire est plus important que jamais.
Aujourd’hui, nous étions nombreux à Bourges pour fêter la paix retrouvée, soixante-dix-neuf ans après la Victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie.
Bravo et merci aux citoyens, militaires, anciens combattants, élèves des écoles et collèges, responsables associatifs, personnalités civiles, militaires et religieuses et, bien sûr, élus de la République pour leur mobilisation. Avec une gratitude particulière pour les porte-drapeaux, les volontaires du SNU et de l’Epide, les élèves engagés de l’École militaire préparatoire technique, les musiciens de l’Harmonie et de la Fanfare.
Le député salue le message ministériel lu à cette occasion, qui rappelle des points essentiels de notre passé et pour notre avenir, que je partage avec vous :
« Nous nous souvenons des hommes et des femmes qui ont refusé d’abandonner la Patrie à ceux qui l’avaient occupée et à ceux qui l’avaient trahie. Résistants, ils s’étaient engagés sans calcul, sans garantie, mais résolus à vivre libre ou à mourir. Nous nous souvenons des combattants des Forces Françaises Libres, venant de France, d’Afrique, des outre-mer et d’ailleurs. Ils étaient soldats, légionnaires, aviateurs, tirailleurs, marsouins ou marins. Ils sont arrivés sur les plages de Normandie et de Provence après les glorieux combats de Bir-Hakeim, de Koufra, dans les sables des déserts d’Afrique et du Levant, à Monte Cassino. Ils débarquaient en France, guidés par la liberté, qu’ils aimaient plus que leur propre vie. Ils se sont battus et n’ont jamais plié. (…) Il y a 79 ans, la France et l’Europe avaient perdu leur innocence. Et c’est avec la conscience grave du passé que chacun se mit à imaginer les jours heureux. Avant même la fin de la guerre, de nouveaux défis se faisaient jour. De nouvelles ambitions, aussi. Une ambition politique partagée par toutes les forces qui avaient contribué à la Libération et qui, rassemblées autour du général de Gaulle, avaient formé un gouvernement provisoire. L’ambition de l’établissement de la démocratie la plus large, car les peuples avaient compris, par les armes et par le sang versé, que le nationalisme est un fusil chargé. Tous pressentaient déjà que la construction européenne serait nécessaire au salut de l’Europe. Une ambition sociale, celle de la sécurité sociale, du droit au travail, de la sécurité de l’emploi. Celle qui a donné à tous les enfants la possibilité de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture, pour que soit ainsi promue une élite non de naissance mais de mérite. Une ambition économique qui, ne se limitant pas à la reconstruction, a offert à notre pays les moyens de son indépendance et de sa prospérité. De la guerre, du 8 mai 1945, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme de celle de la déportation et de la collaboration. Cette mémoire est notre héritage autant qu’une leçon. Depuis 79 ans, nous ne l’avons pas oubliée. Pour toujours, elle nous anime. Vive la République ! Vive la France ! »
Merci à Lydia Descloux pour les photos.