En 2022 et grâce à la volonté du Président de la République Emmanuel Macron, nous avons voté la loi de reconnaissance et de réparation, portée par la volonté de rendre justice à ceux qui ont été abandonnés trop longtemps par la République.
Cette loi, dont la sénatrice du Cher Marie-Pierre Rinaldi Richer a été rapporteure au Sénat, est mise en œuvre et de nombreuses familles ont d’ores et déjà été indemnisées pour des séjours longs dans des camps et des hameaux de forestage.
Le travail continue pour faire reconnaître d’autres lieux où des familles de Harkis, dont les hommes s’étaient engagés jusqu’au sacrifice de la vie pour le drapeau français, ont été cantonnées dans des conditions très rudes, subissant parfois des drames humains.
C’est pourquoi Patricia Miralles, Ministre chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, Monsieur le Préfet du Cher et le député, François Cormier-Bouligeon avons reçu jeudi dernier des familles ayant été placées au camp militaire du Port-Sec et au foyer Sonacotra de Bourges.
Aux côtés d’Ahmed Hamel, ami de longue date et acteur de cette histoire douloureuse, de sa fille Madjouba et de son fils Saïd, de Mme Rheira Gazé et de son mari, ils ont écouté avec attention et émotion des récits marqués par l’exil, l’injustice et une quête incessante et si juste de reconnaissance.
Trop longtemps, la mémoire de l’histoire des Harkis a été occultée, leur engagement pour la France oublié, leur souffrance ignorée.
Avec Patricia Mirallès, ils ont rappelé leur engagement total pour que la loi de 2022 soit un véritable outil de réparation pour tous les Harkis et leurs descendants.
Les témoignages qu'ils ont recueillis à Bourges résonnent comme un appel à ne jamais oublier.
À Port Sec, dès 1962, des familles Harkis ont trouvé refuge dans des conditions précaires avant d’être relogées plusieurs années plus tard dans les tout nouveaux HLM de la Chancellerie et des Gibjoncs bâtis par la municipalité de Raymond Boisdé, un vrai maire bâtisseur. Certains de leurs enfants y sont nés. Tous leurs enfants y ont été élevés dans l’amour des valeurs de la République. Il ne l’oublie pas.
Madame la Ministre s’est ensuite adressée aux représentants des Anciens Combattants du Cher, ces hommes et ces femmes qui ont servi la France avec honneur et courage. Patricia Mirallès est restée longuement après son discours pour parler avec chaque personne présente.
Avec Dominique Lefelle et David Feldmann, ils ont notamment pu lui parler de leur projet de lieu couvert pour présenter aux élèves du Cher, d’ailleurs et à tous les citoyens, la mémoire des massacres des puits de Guerry, seuls endroits de Shoah par balles sur le sol français.
Le travail de mémoire, l’accompagnement des Anciens Combattants et le respect dû à leur histoire demeurent une priorité de notre action.
Aujourd’hui, la France regarde son passé en face et honore pleinement ceux qui ont combattu sous son drapeau.
