Le département du Cher vient d'être sélectionné parmi 34 territoires pour l'implantation du nouveau service public de l'insertion et de l'emploi (SPIE). Le député François Cormier-Bouligeon salue cette décision, qui va permettre d'approfondir et d'accélérer la lutte contre la pauvreté dans le département et favoriser le retour à l'emploi des populations précaire.
Le SPIE, c'est le travail commun de tous les acteurs concernés par l'emploi : État, départements, Pôle emploi, CAF, missions locales, Cap emploi, régions, communes et EPCI, associations et entreprises conjuguent leurs efforts pour garantir des parcours d’insertion sans rupture et travailler de concert pour l’accompagnement des jeunes, des allocataires du RSA, et des demandeurs d’emploi dont des personnes en situation de handicap.
Cette approche commune favorisera la continuité des étapes jusqu’à la reprise d’activité et ce même lorsque qu’une personne change de statut administratif (jeunes avant et après 25 ans, personne qui devient ou cesse d’être allocataire du RSA, salarié d’une entreprise d’insertion à l’issue de son contrat…).
La grande diversité de ces acteurs, dans le champ social avec les CAF, ARS, centres d’hébergement, associations et dans le champ emploi avec les entreprises et les chambres consulaires, permettra d’activer tous les leviers d’une reprise d’activité :formation, immersion en entreprise, création d’entreprise, emploi, hébergement, logement, santé, mobilité, garde d’enfants.
Pour quelles actions concrètes ?
Parce que chaque territoire est spécifique et dispose déjà de certains acquis, ces actions sont proposées en commun par les acteurs de l’insertion du territoire pour simplifier et renforcer l’efficacité des parcours d’insertion à chaque étape afin de garantir : le droit de choisir et de réaliser son projet professionnel ; le droit de bénéficier d’un accompagnement social adapté et de bénéficier de toute l’offre du territoire ; un droit à la continuité de parcours pour ne pas tout recommencer à chaque fois.
Quelles sont les actions proposées par les 34 premiers territoires retenus ?
- Un diagnostic pour concrétiser son projet de reprise d’activité : proposer aux personnes une même méthode de diagnostic quelle que soit la structure qui accompagne (département, Pôle emploi, mission locale, Cap emploi, PLIE…) ; réaliser ces entretiens de diagnostic et projet conjointement par un spécialiste du champ social et du champ professionnel.
- La coordination et le suivi partagé du parcours : systématiser un point de situation de toutes les personnes accompagnées pour s’assurer qu’elles ont des entretiens réguliers, que les délais sont réduits entre chaque étape du parcours, par exemple, entre une immersion en entreprise et une entrée en formation ; organiser des groupes de professionnels de différentes structures pour qu’ils identifient ensemble des solutions pour les personnes qui rencontrent le plus de difficultés dans leur retour à l’activité ; proposer aux personnes de continuer à les accompagner dans les premiers mois de leur reprise d’activité.
- La coordination et la connaissance de l’offre : recenser les solutions d’insertion dans les champs professionnels et sociaux sur le territoire ; organiser la mobilisation des entreprises pour favoriser le retour à l’emploi dans les secteurs en tension via les immersions et la formation ; concevoir ensemble de nouvelles offres d’accompagnement.
- Une méthode d’accompagnement : associer les usagers à l’évaluation des accompagnements ; développer la formation et les temps d’échanges conjoints entre les professionnels des différents acteurs.
Dans le cadre de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, l’État a prévu fin 2020 de pouvoir consacrer un budget total de 80 Millions d’euros sur 2021-2022 pour le déploiement du SPIE, dont 30 Millions d’euros pour la mise en œuvre des projets dans les territoires retenus et le reste pour l’accompagnement technique national dont les solutions numériques. Membre de chaque consortium, l’Etat impulsera une dynamique, aux côtés du conseil départemental et de Pôle emploi notamment, pour contribuer à conforter les partenariats et les projets du territoire ; préfets, commissaires à la lutte contre la pauvreté, DREETS et DDETS seront fortement mobilisés.
L’animation d’échanges entre territoires, mise en place depuis le premier appel à manifestation d’intérêt au niveau national, va être poursuivie pour capitaliser les bonnes pratiques, détecter les difficultés, identifier des solutions communes afin d’avancer rapidement sur le déploiement de ce nouveau service public. Par ailleurs, l’État met gratuitement à disposition des territoires un ensemble de services publics numériques. Ils ont pour objectif de simplifier les démarches des usagers et de renforcer l’efficacité de l’accompagnement et l’accès aux différentes solutions d’insertion.