Député engagé, j’étais ce mardi aux côtés des agriculteurs de la région Centre Val de Loire réunis à Bourges pour défendre leur profession, à la tâche sept jours sur sept pour nous nourrir.
La nouvelle politique agricole commune (PAC pour 2023/2027) est actuellement en négociation entre la France et l’Europe, entre l’Etat et les régions, entre le ministère et les représentants des filières agricoles.
Quels sont les objectifs que nous devons viser ? J’en vois trois.
D’abord, poursuivre le verdissement de l’agriculture, pour des pratiques toujours plus respectueuses de l’environnement. Je rappelle au passage que l’agriculture française est reconnue à cet égard comme la plus vertueuse au monde.
Ensuite, assurer la souveraineté alimentaire française et européenne afin de ne pas dépendre d’aliments venus d’ailleurs et dont on ne peut assurer qu’ils sont produits avec le même niveau d’exigence que celui que respectent nos agriculteurs.
Enfin et surtout, permettre à nos agriculteurs français, à ceux de la région Centre Val de Loire et à ceux du Berry en particulier de vivre de leur travail grâce à un juste prix d’achat de leur production. C’est bien la moindre des choses ! C’est pourtant de moins en moins le cas malgré la loi Egalim que j’ai voté.
Pour atteindre ces trois objectifs, nous devons permettre aux agriculteurs de moderniser leur outil de travail, mais aussi parfois de transformer leurs pratiques.
Cela passe par des aides ciblées et, pour ce qui nous concerne, une attention particulière apportée aux zones intermédiaires dont le Cher fait partie.
Plus largement, une solidarité raffermie entre les campagnes et les villes est indispensable si nous ne voulons pas une campagne en friche et de la malbouffe dans nos assiettes.
Il ne suffit pas de dire aux éleveurs qu’ils doivent désormais non plus seulement faire naitre des veaux avant de les exporter, mais les engraisser et les transformer sur place pour reconquérir de la valeur ajoutée. Il faut encore assurer les débouchés à ces produits.
La viande de veaux est excellente et particulièrement adaptée au goût de nos jeunes. Alors à quand du taurillon du Pays-Fort dans les cantines scolaires du Cher ?
Chacun d’entre nous possède une part de la solution pour conforter une agriculture régionale vivante, saine, dynamique. N’attendons plus, agissons pour nos agriculteurs et pour nous !
Très cordialement.
François Cormier-Bouligeon, votre député.