Nous étions nombreux à vouloir être présents à l’hommage national rendu par le président de la République à Monsieur Robert Badinter.
Tous ne pouvaient pas être ce midi Place Vendôme à Paris. J’ai été fier d’y être et de pouvoir ainsi représenter bien des citoyens du Cher. Au milieu de milliers de citoyens unis par l’émotion.
Le président Macron par des mots simples, vrais, justes et forts a remercié celui qui fut un grand homme du siècle passé, celui grâce à qui l’abolition de la peine de mort fut votée, rendant ainsi la justice française plus juste. Une justice qui depuis 43 ans ne tue plus.
« Une idée simple gouverna la vie de Robert Badinter : pour ne pas perdre foi en l’Homme, il ne faut pas tuer les hommes, fussent-ils les pires coupables. Il était devenu avocat par hasard, pour gagner sa vie. Il sera l’avocat, pour toujours, de cette cause. L’abolition. »
Le président a salué l’homme des Lumières et l’homme des colères.
Le fils de Simon Badinter assassiné dans le camp de la mort de Sobibor par les nazis parce qu’il était juif. Et le fils de Shiffra Rosenberg, une femme admirable qui du protéger et élever ses enfants seuls pendant l’Occupation après l’arrestation de son mari.
Robert Badinter était un fils d’immigrés venus de Bessarabie et il est devenu un citoyen français par amour pour notre République, plaçant ses pas dans ceux de Condorcet. Car oui, il avait la République chevillée au corps depuis tout jeune homme et jusqu’à son dernier souffle. Un parcours qui impose le plus grand respect.
L’annonce de son entrée prochaine au Panthéon a été saluée par la foule des citoyens au milieu desquels je me trouvais. Nous avons applaudi longuement le grand homme. Et nous l’avons pleuré aussi.