Notre ancien président de la République s’est éteint ce jeudi 2 décembre 2020 à 94 ans.
Notre pays perd ainsi un de ses derniers hommes d’Etat.
Issu d’une lignée politique remontant au XIXème siècle (son arrière-grand-père Agénor Bardoux fut député républicain et ministre de l’Instruction publique sous la IIIème République. Cet aïeul était né à Bourges, ce que peu savent !), il était devenu président au terme d’un parcours étincelant : jeune bachelier, polytechnicien, énarque, député, secrétaire d’Etat, ministre, ministre d’Etat.
Président moderne pétri de traditions, Valéry Giscard d’Estaing a incarné la rupture dans la continuité.
Nous devons à son septennat des réformes sociétales majeures : la majorité civile à 18 ans, l’interruption volontaire de grossesse plaidée par Simone Veil, le divorce par consentement mutuel. Des avancées importantes pour la jeunesse et pour les femmes.
Un septennat qui s’inscrit aussi dans un contexte international de fin des Trente Glorieuses aux sinistres conséquences, l’apparition du chômage de masse et le commencement du creusement de la dette publique, dont notre pays n’est hélas toujours pas sorti.
Valéry Giscard d’Estaing, au fond, avait devant lui bien des destinées possibles. Il a choisi de servir l’Etat, de moderniser la France, de penser l’Europe.
Nous nous inclinons avec respect devant notre ancien président de la République.
François Cormier-Bouligeon, votre député