Un grand plan d'action gouvernemental comportant six mesures phares a été dévoilé mardi 23 novembre pour lutter contre la détresse des agriculteurs par Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, aux côtés du ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran et de Laurent Pietraszewski, secrétaire d'État chargé des Retraites et de la Santé au travail.
François Cormier-Bouligeon salue ce plan et les avancées qu'il comporte, et félicite son collègue Olivier Damaisin, député du Lot et Garonne, dont les travaux ont été centraux dans sa construction.
Le détail des 6 mesures :
- La mise en place d'une cellule de prévention dans chaque département impliquant tous les acteurs représentatifs de l'agriculture locale. Un comité de pilotage dédié à la question du mal-être agricole sera déployé d'ici fin 2022 dans tous les départements : chambres d'agriultures, MSA, associations vétérinaires et Agences régionales de santé (ARS). Le réseau "Agri'sentinelle" mis en place par la MSA seront également renforcés.
- Le remboursement de huit séances chez le psychologue pour les agriculteurs en souffrance. Le numéro d'urgence Agri'écoute de la MSA sera également rapproché du 31 14, numéro nationale dédié à la prévention du suicide.
- Un engagement de la Mutualité sociale agricole à réformer les recouvrements de créances pour un accompagnement plus humain des agriculteurs en difficulté : une attitude plus positive dans les contacts avec les cotisants, limiter le nombre de relances pour les créances d'un montant faible, suspendre les relances en cas de réclamation du cotisant, réduire le taux d'appels non décrochés et de courriers non-répondus... De son côté, le gouvernement travaille à aménager les échéanciers de cotisations, et va instaurer un droit à l'erreur pour les aides de la PAC permettant de corriger les erreurs commises de bonne foi dans les déclarations.
- Une hausse de 40% des crédits pour l'accompagnement des exploitants en difficulté, avec accès à l'audit global pour les exploitations endettées à 50% (contre 70% actuellement). Cet audit sera financé à hauteur de 1500€ par l'État (contre 800€ actuellement). Le crédit d'impôt "remplacement" en cas de maladie ou accident du travail correspondra également 60% des charges générées.
- La revalorisation des petites retraites pour retirer l'angoisse du lendemain et une possible extension de ce minimum augmenté aux conjoints-collaborateurs : 1.035€ minimum par mois, soit +105€.
- Un accompagnement humain et financier accru pour les familles endeuillées si un agriculteur met fin à ses jours : 3.476€ de prestation décès, une rente moyenne de 1.087 euros pour assurer la continuité de l'exploitation et les dépenses de la vie courante, ainsi qu'une pension d'invalidité pour les veufs et veuves.
Vous vous sentez en difficulté ? Ne restez pas seul ! Vous pouvez joindre Agri'Écoute au 09 69 39 29 19 (prix d'un appel local) ou par tchat internet sur agriecoute.fr