L’idée de Printing Bourges a été lancée en 2018 par KNDS-Nexter, MBDA et le CETIM dans le but de créer une plateforme collaborative sur la fabrication additive, autre nom de l’impression en 3D. Cette plateforme collaborative unique en son genre est un pari gagnant pour tous : pour les donneurs d’ordre, leurs sous-traitants PME et ETI, qui peuvent tester et développer des solutions sur le site sans prendre le risque de l’investissement (une machine peut coûter jusqu’à plusieurs millions d’euros). C’est également gagnant pour la filière qui peut créer ainsi une chaine de valeur (les machines sur place sont de fabrication française).
Au moment où la guerre en Ukraine remet à l’ordre du jour les conflits de haute intensité, avec un niveau d’attrition élevée des matériels, il faut produire plus et plus vite. La fabrication additive est adaptée à ces exigences et participe à l’effort nécessaire pour aller vers l’économie de guerre. Sujet important qui occupe une partie de mes préoccupations de rapporteur des crédits des forces terrestres à l’Assemblée nationale. Technologie de rupture, la fabrication additive permet à la fois la réduction des temps de développement et la réduction des temps de soutien.
Elle permet de fabriquer des pièces complexes que l’on ne pourrait pas faire autrement, des pièces que l’on fait mieux avec moins de matière et d’énergie et donc moins de déchets, mais aussi des pièces que l’on peut faire directement sur le théâtre des opérations. D’un coût total de 21 millions d’euros, le projet a été fortement soutenu par des financements publics à hauteur de 8 millions d’euros apportés par l’Union européenne (fonds Feder), l’État (France Relance, France 2030) et la région Centre Val de Loire. Clin d’œil de l’histoire industrielle locale, cette technologie de rupture est accueilli d’un bâtiment de 1935 qui fut celui de l’avionneur Hanriot, un industriel innovant du siècle dernier… « Printing Bourges » (*) est un outil innovant qui participera à faire de la BITD française un leader européen et mondial de l’entreprise 4.0.
En partageant des moyens, des savoir-faire et des financements, elle participe à constituer un écosystème souverain dans la fabrication additive.
(*) A ne surtout pas confondre avec le Printemps de Bourges, entreprise locale elle aussi et tout aussi leader national mais dans le genre tout à fait différent des festivals de musique
